Fédérale de ce dimanche

Rugby fédérale 3

Essai non transformé
Sébastien Lambinet (au premier plan), auteur d’un essai qui n’aura toutefois pas suffi. Photo RL 

Sébastien Lambinet (au premier plan), auteur d’un essai qui n’aura toutefois pas suffi. Photo RL

Les Messins n’ont résisté qu’une grosse demi-heure face à Saint-Maur. Ils subissent leur deuxième défaite consécutive.

C’est toujours ça de pris. Au bout de deux matches et demi-vierges du moindre essai, le RC Metz a enfin franchi la ligne d’en-but. En bon capitaine, Sébastien Lambinet est celui qui a mis un terme à 225 minutes sans marquer autrement qu’au pied.

Il a été imité une dizaine de minutes plus tard par Laurent Giry, juste pour alléger la facture et priver Saint-Maur du point de bonus offensif. Car les Graoullys avaient échoué depuis un petit moment dans leur quête d’invincibilité à la maison. « O n est tombés sur une belle équipe, bien organisée, qui envoyait pas mal de jeu, dit l’arrière-préparateur physique. C’était compliqué de bien défendre pendant lontemps ». Le XV de la Grange-aux-Bois y est pourtant arrivé, au cours de la demi-heure initiale. Appliquant à la lettre les préceptes de leur coach, Brice Villaume jouait au flanker intraitable (trois plaquages en six minutes), Ronchi raffutait, Guillaume Huriau s’occupait personnellement du cas Fraysinnet. En prime, le RCMM proposait autant de jeu au large que son invité, et contribuait à rendre la partie ouverte et agréable. Ne manque à ce tableau quasi idyllique que les points. Quand Walter Romano, le demi d’ouverture italien enfin qualifié, se prend pour Jonny Wilkinson avant de passer sa pénalité (3-10, 33 e), les Franciliens avaient déjà planté un essai. Par l’intermédiaire de l’arrière Ghiringhelli, en deux temps (29 e).

Metz limite la casse

Déjà perceptible à l’approche du repos, la baisse de régime de l’arrière-garde messine s’est accentuée en seconde période. Sous l’effet, notamment, d’une injection massive de sang neuf à Saint-Maur. L’appel à la révolte du président Schoentgen, du haut de la tribune, n’a été que partiellement entendu.

Les accélérations des banlieusards parisiens, depuis leur moitié de terrain, ont fait mal.

Et plus encore les groupés pénétrants côté gauche : les trois derniers essais des banlieusards parisiens, tous signés de la première-ligne, viennent de là. Malgré un manque évident de lucidité dans la réception de la passe décisive (Perrin, Matuszyk), les Mosellans ont tout de même réussi à limiter les dégâts. Trop tard pour espérer sauver le bonus défensif.

L. H.

 

MEAUX - HAGONDANGE : 22-3 (12-3) Stade Tauziet.

Stade Tauziet. 300 spectateurs. Arbitre : M. Olivier (Bourgogne). MEAUX : 3 essais de Pourtout (6 e), Foltier (20 e), Tarbouriech (80 e) ; 2 transformations (20 e, 80 e) et une pénalité d’Ezaru (65 e). HAGONDANGE : une pénalité de Demmer (10 e).

MEAUX. Belhardi, Pourtout, Loureiro, Courrent, Poulain, J. Dziedzic, S. Dziedzic, Marchionni, Foltier, Tarbouriech, Ezaru, Gleizes, Villanueva, Bersot, Habid puis Tournaire, Vannymeersch, Gosset, Lacombe, Picot, Combe, Bottin.

HAGONDANGE. Goncalves, Souguir, Haboudane, Muller, Grisnaux, R. Kimmel, Agonou, Borea, Dursun, Mermoz, Gauthier, Graf, Zorzi, G. Kimmel, Demmer puis Sebille, Stalmach, Theuret, Letessier.

Hagondange sans âme

I l n’y avait pas d’âme, pas de jeu. On a joué en reculant en perdant les ballons dans le combat. Meaux a été meilleur que nous » lance Franck Palau, l’habituel coach de la B qui remplaçait Michel Boulogne absent hier. La bonne note du jour venait de la réserve, victorieuse à la dernière minute.

De quoi donner des idées à la une ? Pas du tout car, comme à Sarcelles, le jeu produit par l’ES Hagondange a été pauvre, très pauvre. Une aubaine pour le CS Meaux qui a appris tardivement son repêchage en Fédérale 3. «  Notre saison, on savait qu’elle allait vraiment débuter contre Hagondange » analysait après match l’ancien joueur de la maison devenu coach, Kalil Mebarka. Oublié le 79-6 pris à Chalon, les Meldois (trois défaites en trois matches comme leurs rivaux du jour) se montraient les plus habiles, un reversement de jeu était conclu par le talonneur Pourtout. Comme à Sarcelles, Johan Demmer entretenait une lueur d’espoir (5-3, 10e). Hagondange aurait pu passer devant mais la pénalité, face aux barres, était ratée (17 e).

Inquiétant…

Un tournant puisque Meaux exploitait bien un groupé pénétrant trois minutes plus tard, le demi de mêlée Foltier était à la conclusion. La deuxième mi-temps était tout aussi pénible pour Hagondange jamais en position d’essai. Arqueboutés dans leur camp, les Hagondangeois faisaient de la résistance avant d’encaisser un ultime essai sur une attaque au large. Hagondange s’inclinait face à un concurrent direct, annoncé comme condamné avant le début de saison. Hagondange peut s’inquiéter malgré les efforts de Souguir et R. Kimmel, les seuls à tirer leur épingle du jeu.

PONT-À-MOUSSON - ST-DENIS : 6-16 (3-11)

PONT-À-MOUSSON : Pénalités : Meurgue (11 e), (52 e). SAINT-DENIS : Léger (7 e), (15 e). SAINT-DENIS : Essais : Fernandes (37 e), Thiriet (74 e). PONT-À-MOUSSON. Lemaire, Bazille, Jourdan, Luette, Mansion, Barriere, Cordonnier, Godefroy, Sherrer, Gaufer, Aramini, Thiery, Didelon, Auffret, Meurgue.

SAINT-DENIS. Delahaye, Ayache, Videnovic, Perez, Bechova, Henda, Thiriet, Kamtchev, Godiveau, Léger, Anson, Sivek, Grandguillaume, Hemon, Seghiri.

Pont-à-Mousson moribond

Saint-Denis a dominé cette rencontre de la tête et des épaules. Les Franciliens prennent très vite l’avantage grâce à une pénalité de Léger. Pont-à-Mousson parvient à égaliser grâce au coup de pied magique de Meurgue (3-3, 11 e). Ce premier quart d’heure est toutefois à mettre au bénéfice des visiteurs qui reprennent l’avantage grâce à une nouvelle pénalité de Léger (3-6,15 e). Juste avant le repos, Saint-Denis parvient enfin à concrétiser sa domination sur un essai de Fernandes (3-11, 37 e).

En seconde période, le jeu est toujours sous l’emprise des visiteurs même si Meurgue ramène les siens à un essai sur une pénalité de plus de vingt-cinq mètres (6-11, 52 e). Las, Thiriet aplatira une dernière fois à six minutes du coup de sifflet final, assurant ainsi une victoire logique des siens (6-16, 74 e).

J. R.
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