ARTICLE DNA 02/04/07
Illkirch tenait le bon bout. Mais les avants locaux étaient au bout du rouleau, sans parler d'un manque de lucidité généralisé. La pression haguenovienne a fini par payer, sur l'ultime action... avec le président Quiniou à la conclusion. Cruel pour le CRIG. Le FCH y est !
ILLKIRCH 13
HAGUENAU 16
Mi-temps : 6-6. Arbitre : M. Pallaro. 300 spectateurs.
ILLKIRCH : 1 E Harriet (70e') ; 1 T Lacaud ; 2 P Lacaud (35e', 40e'+2).
HAGUENAU : 1 E Quiniou (80e'+2) ; 1 T B. Grandclaudon ; 3 P B. Grandclaudon (22e', 32e' et 61e').
Cartons blancs : Turpey (38e') et Luthin (79e') à Illkirch ; Pons (52e') à Haguenau.
Un président qui refuse la montée, estimant ne pas être prêt, qui du coup se met la pression avec l'interdiction de se louper l'année suivante, et qui finalement, propulse lui-même son club en championnat de France, voilà qui tient de l'exceptionnel.
Dirigeant son équipe au poste de demi de mêlée, c'est bien Alain Quiniou qui s'est affalé dans l'en-but sur une nième charge de ses « gros »... et de tous les autres, Haguenau poussant à 15. Plus personne au large !
Longtemps, les avants illkirchois avaient tenu tête à ce pack du FCH tant redouté. Ils auront commis l'erreur d'accepter ce défi, pour finir par s'épuiser.
Multiplier les fautes, sur le reculoir, il ne restait plus que ça. « C'était fichu, raconte Alain Quiniou. Trop tard pour la pénaltouche, a prévenu l'arbitre. Nous avons joué à la main. » Le CRIG a accumulé trois fautes encore. Une ultime pénalité, une ultime poussée, et le FRH s'envolait pour le paradis devant 80 supporters et un Roger Faillet, l'entraîneur, aux anges.
Pour les 50 ans de Roger
« C'est une récompense pour tout un club, un club familial », lâche ce dernier en contenant difficilement son émotion. Un merveilleux cadeau, aussi, pour ses 50 ans, auquel les Illkirchois ont contribué.
Certes, dominés territorialement, ceux-ci s'en étaient tirés à bon compte au repos (6-6) avant de rater le coche à la reprise. Pour eux, la solution était clairement au large, voire par-dessus un rideau trop à plat. Des univers trop peu usités.
Une fois, deux fois, Gabarrot a montré la voie, au pied. Lacaud ne trouvait pas la cible (52e'). Benjamin Grandclaudon (3/5) replaçait même le FCH en tête. Et lorsqu'enfin les trois-quarts partaient en orbite, les fautes de main de Harriet, Gabarrot puis Braem, annihilaient le tout. Il fallut que le centre visiteur Marc Koch - désormais soulagé - enfile les moufles et que Peyo Harriet profite de l'aubaine pour qu'enfin, cette demi-finale guère enthousiasmante mais indécise à souhait, accouche d'un essai (13-9).
Mais il restait dix bonnes minutes et le CRIG avait déjà tout donné. Témoin, cette incapacité à gérer des ballons récupérés miraculeusement au coeur de la tempête mais trop vite rendus. Un épilogue terrible pour le CRIG, méritoire pour le FCH.
